Sans surprise, Xi Jinping a été réélu ce 17 mars à la présidence de la Chine pour un deuxième mandat de cinq ans, lors d’un vote à l’unanimité en faveur de l’homme fort de Pékin, seul candidat à se présenter devant les députés.
Moins d’une semaine après avoir obtenu une réforme de la Constitution chinoise qui lui permettra de se représenter à la tête de l’Etat autant de fois qu’il lui plaira, Xi Jinping, 64 ans, a été élu par les 2 970 députés présents à la session plénière annuelle de l’Assemblée nationale populaire.
Ce 17 mars, Xi Jinping a fait encore mieux que lors de sa première élection en 2013, lorsqu’un député avait voté contre lui et trois autres s’étaient abstenus, soit un taux d’approbation de 99,86 %.
Réélu pour un nouveau mandat de cinq ans, il pourra ainsi se représenter en 2023, date à laquelle il aurait dû passer la main sans réforme de la Constitution. Un nouveau vice-président, Wang Qishan, 69 ans, a été un peu moins bien élu que lui, récoltant… un vote contre.
Eliminer les opposants
L’issue du scrutin présidentiel ne faisait guère de doute, tant Xi Jinping a assis son autorité depuis son arrivée à la tête du Parti communiste chinois (PCC) fin 2012.
Après avoir placé des hommes à lui aux postes-clés, il concentre les pouvoirs comme aucun dirigeant ne l’a fait depuis au moins un quart de siècle… aux dépens du Premier ministre Li Keqiang, qui doit être pour sa part réélu ce 18 mars par l’Assemblée nationale populaire.
Ces cinq dernières années ont été marquées par une lutte contre la corruption, qui a sanctionné au moins 1,5 million de cadres du PCC, selon un chiffre officiel. Xi Jinping est soupçonné de s’être servi aussi de cette campagne pour éliminer des opposants internes.
(Avec agences)