«Il faut savoir qu’on a joué une semaine après sur un terrain laissé par un combat de lutte. Je n’ai rien contre la lutte. Mais il faut bien expliquer que, si un jour, on veut qu’une équipe sénégalaise passe, il faut se épancher sur la qualité du terrain. C’est difficile de faire des passes sur ce terrain. Maintenant, ce n’est pas une excuse, pour le match. A tous les niveaux, mon équipe manquait de vitesse. Là où on jouait deux à trois touches, on en mettait quatre. Beaucoup d’hésitations. Peut-être à cause du terrain, peut être, aussi, à cause de l’adversaire qui était bien placé. Peut être, aussi, à cause de l’enjeu. Après, il faudra analyser tout ça. On a pris quatre buts, sur l’ensemble des deux matchs. A part le dernier, ça fait 35 ans que je suis entraineur, je n’ai jamais vu cela : on encaisse deux buts contre son camp, un penalty que 90% des arbitres ne siffleraient pas. On a bien réagi à la mi-temps, même si tout n’a pas été parfait. Mais jouer contre une équipe aussi expérimentée et en place, créer des occasions de buts, c’est difficile. Mais plus le match avançait, plus je sentais que ça allait être plus compliqué. Je ne suis pas peiné. En 2013, nous étions en National et aujourd’hui, nous étions à deux doigts de faire partie des 16 meilleures équipes de l’Afrique. Il faut reconnaitre que quand un adversaire vous a battus deux fois, il est meilleur que vous».

VICTOR ZVUNKA,  COACH DU HOORYA AC

«On a plus souffert à la maison que ce soir»

«Je pense qu’on a été surtout, en première mi-temps, un bloc-équipe assez important, avec un gros pressing. Ce qui a empêché l’adversaire de développer son jeu et d’aller en contre-attaque pour nous aussi. En deuxième mi-temps, ce n’était pas la même chose. Ce n’est pas, consciemment, qu’on a reculé, parce qu’il voulait revenir au score. Et puis, vous savez, on arrive dans un moment du match 10, 15 minutes de deuxième mi-temps, tu as cul entre les deux chaises ou tu te dis tu sors et tu peux prendre un contre. Moi, je connais les qualités de  cette équipe avec des joueurs qui vont très vite. Donc, moins il y a de l’espace, plus il y a des duels aériens, plus le ballon va arriver, rapidement, chez Khadim Ndiaye. Donc, ce n’était pas calculé, l’adversaire nous a obligés, un tout petit peu, à nous comporter, ainsi. C’est Génération Foot, qui nous a obligés à reculer.  Quand je regarde l’ensemble des deux matches, nous avons plus souffert à la maison que ce soir».

 

KHADIM NDIAYE, GARDIEN DE BUT DU HOROYA AC

«C’est notre expérience qui a fait la différence. L’équipe nationale n’est pas pour mon père. Il me faut être performant, pour être convoqué et…»

«C’était un match très compliqué pour Khadim Ndiaye. A Dakar, c’était une retrouvaille avec mon pays. Je suis sénégalais, mais aujourd’hui, le football m’a obligé à défendre les couleurs guinéennes. Le football est, ainsi, fait. Mais je ne pense pas à aller au Mondial. L’équipe nationale n’est pas pour mon père. Il me faut être performant, pour être convoqué et prétendre une place de titulaire.  

Le fait de jouer Génération Foot, à Conakry, nous a aidés, parce que si c’était le retour, ça aurait été très compliqué pour nous. A l’extérieur, les enfants (GF) nous avaient créés beaucoup de soucis. Ici, c’est notre expérience, qui a fait la différence. On a profité de leurs erreurs pour gagner. Je ne pense pas à aller à la Coupe du monde. Pour y croire, il faut, d’abord, penser à sa performance individuelle. A Dakar, c’était une retrouvaille avec mon pays».

Propos recueillis par Ousmane THIANE (Stagiaire)

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