Après le braquage d’une Boulangerie, à Gandé, dans la Commune de Coki, un autre cas de braquage s’est produit, dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 avril 2018, sur la route nationale, numéro 6 à 9km de la Commune de Boulal, dans le département de Linguère.
Un véhicule minicar, immatriculé KD4244 A, qui transportait des passagers en partance d’Odébéré, dans la région de Matam, a été braqué par un véhicule pick-up de marque Toyota, de couleur blanche, qui avait à son bord une quinzaine d’individus encagoulés non identifiés.
Le chauffeur du véhicule narre : «à notre sortie du village de Thiamène, plus précisément à 9km de Boulal, un véhicule roulant à tombeau ouvert, nous a dépassé presque de 100 mètres. Ensuite, il est retourné et a pris la même voie que moi. J’ai fait code phare et il m’a répondu, lui aussi, en clignotant. Je pensais même que le chauffeur dormait, mais lorsqu’il est arrivé à notre hauteur, il a barré la route».
Et Abdoulaye Seck de poursuivre : «c’est ainsi qu’une quinzaine d’individus encagoulés, sont sortis du véhicule, car d’autres étaient derrière. Munis de carabines, de pistolets, de coupe-coupe et de griffes, ils ont blésés un client, répondant au nom de Malamine Camara et m’ont extirpé du véhicule, avant de me conduire vers un endroit isolé. Ils m’ont fouillé et ont pris mes 192.000 F Cfa et mon téléphone portable».
«Lorsqu’ils m’ont fouillé et ont pris mon argent, les autres se sont retirés à quelques mètres des lieux et m’ont laissé avec le chef du gang, qui a voulu que je poursuive les autres. C’est ainsi que je lui ai donné un coup de coude et il est tombé. C’est à ce moment que j’ai pris la fuite».
Selon Malamine Camara, contacté par SOURCEA, «les malfaiteurs ont emporté une somme de 597.000 F Cfa, 3 tissus ganila, 2 tissus diezner». Et d’après toujours les informations de votre canard, les malfaiteurs avaient concocté un plan, qui consistait à violer les femmes, n’eut été la disparition du chauffeur dans la nature.
A signaler qu’à l’absence du chauffeur, le véhicule a été conduit par un client, qui, à son arrivée à la Brigade de gendarmerie de Dahra, a informé les hommes en bleu, qui ont fait un saut sur les lieux pour faire le constat.
Admis au Centre de santé Elisabeth Diouf de Dahra, le chauffeur a pu rentrer chez lui, hier matin. Ce braquage remet sur la table la lancinante question de l’insécurité sur nos routes nationales.
Moustapha Ndiaye, Correspondant à Linguère