Quand, dans un bus “Tata” ou “Dakar Dem Dikk”, vous voyez une personne, fut-elle sanglée dans un grand boubou bien amidonné, faire crinière basse, refusant, systématiquement, de se faire identifiée, n’allez pas au ciel pour y dénicher l’explication. Et inutile de demander pourquoi.
Car, selon SourceA dans sa parution de ce mercredi, il peut bien s’agir, très souvent, d’un ou d’une député (e) de la 13e Législature. Les parlementaires de ladite Législature peinent, toujours, à disposer de leurs véhicules de fonction. Et le résultat se passe de commentaire: certains députés font du auto-stop, sur fond de “yobaléma”, d’autres prennent le transport en commun et font profil bas tout au long du trajet.
Certains d’entre eux qui se sont confié à SourceA sous le couvert de l’anonymat soutiennent qu’ils éprouvent d’énormes souffrances. “Souvent, il y en a parmi nous, qui prennent des taxis, à la fin du mois. Mais ça ne dure que quelques jours. Parce qu’ils ne peuvent pas quitter les zones reculées, souvent, la banlieue, et se permettre de se taper quotidiennement des taxis. Et puis, il n’y a pas que ça comme dépense pour un député. Il doit descendre à la base, massifier son parti, nourrir sa famille, payer son loyer à Dakar. Et ce n’est pas sa formation politique qui lui donne tout l’argent nécessaire”, concède l’un d’entre eux.
Quant aux parlementaires qui ont rempilés au sein de la 13e Législature, le canard de Castors/Bourguiba renseigne qu’ils sont presque abonnés aux garages des mécaniciens, car leurs véhicules de 2012 de marque “FORTUNE” ne sont plus que de vieilles guimbardes.
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