Emmanuel Macron est attendu ce mercredi 6 juin 2018 au Canada pour une visite officielle de deux jours, avant sa participation à un sommet du G7. Un sommet qui promet d’être houleux, depuis la décision de l’administration Trump de taxer les importations d’acier et d’aluminium en provenance notamment de l’Union européenne et du Canada.
Avec notre envoyée spéciale à Ottawa, Mounia Daoudi
Le président français rencontrera dès son arrivée à Ottawa le Premier ministre canadien Justin Trudeau, avant de s’envoler jeudi pour Montréal pour un entretien avec le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard. Mais ces deux rencontres seront très largement consacrées à la préparation du sommet du G7.
Eviter à tout prix l’éclatement du G7, c’est ce que vont chercher à obtenir Justin Trudeau et Emmanuel Macron. Le Premier ministre canadien, dont le pays préside cette année ce club des sept nations les plus riches, doit en effet passer le flambeau en 2019 au chef de l’Etat français.
Et à la veille du sommet de la Malbaie, il était important pour les deux hommes d’accorder leur violon pour tenter de briser l’isolement dans lequel se trouve l’administration Trump.
Trump prêt à tout pour réduire le déficit commercial abyssal de son pays
Car le fossé entre les Etats-Unis et les six autres pays du G7 ne fait que se creuser. Déjà l’année dernière à Taormine, ils avaient refusé de signer la déclaration finale, en raison de leur retrait de l’accord de Paris sur le Climat.
Et cette année, la situation est encore plus tendue. En cause, la guerre commerciale que Donald Trump est prêt à mener tous azimuts pour réduire le déficit commercial abyssal de son pays, quitte à s’aliéner ses principaux alliés.
Mais si sur le commerce et le climat, les discussions s’annoncent tendues, d’autres sujets, portés par le Canada et soutenus par la France, devraient faire consensus, comme par exemple investir dans une croissance inclusive, préparer les emplois de demain ou encore promouvoir l’égalité des sexes.
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