Balla Gaye 2 abordera Gris Bordeaux, sans avoir une idée de ses dernières intentions, qui devraient découler de son «Open press», englouti, hier, dans l’anarchie à Fass. En effet, le protégé de Moustapha Guèye s’est perdu, dans une foule incontrôlée, dans le plein-air du terrain chantier.
L’écurie Fass devrait être dans ses petits souliers. C’est un coup de mou dans la communication, mais aussi dans l’organisation. Pire, dans son fief. Un échec, à l’issue duquel, les Fassois doivent taper du bois pour exorciser le mal. Sur ce coup, Guédiawaye a pris une ascendance psychologique sur Fass.
L’Open press de Balla Gaye 2 au Stade Amadou Barry, mercredi dernier, a, certes, connu des manquements avec des débordements du public, mais au moins, le fils de Double Less a réussi à parler à la presse. Aussi, il a pu faire passer son message à son adversaire qu’il abordera, sans avoir une idée de ses dernières intentions. C’est dire que Gris Bordeaux n’a pas échangé avec la presse dans son Open press, pourtant ordonné par le contrat avec les sponsors. Tout de même, ce n’est pas la première fois que le 3e Tigre de Fass loupe cet exercice avec les journalistes.
Dans la perspective d’affronter Tyson, le protégé de Tapha Guèye avait brillé par son absence, au moment où la presse poireautait à l’attendre. Cette fois-ci, il s’est présenté au rendez-vous, mais n’a pu s’adresser à la presse. Pour la petite analyse de la situation, cet acte n’est pas loin d’une stratégie.
A défaut d’avoir le Stade Iba Mar Diop de Tilène où certains amateurs étaient occupés par un événement de lutte, Gris Bordeaux a décidé d’organiser son rendez-vous avec les journalistes en plein air du terrain, Chantier de Fass.
De visu, il y avait mieux qu’à Guédiawaye
C’est du bluff. Dans ce rendez-vous avec la presse, Fass a charmé dans l’organisation, à l’entame, avant de sombrer dans le désordre. La totale. L’ambiance assurée par le Sing Sing de Mbaye Guèye Faye battait son plein et les organisateurs semblaient maitriser dans l’ordre les dispositifs. Le public était amassé derrière des barrières, dans le rectangle, au Centre du terrain sablonneux de chantier.
Les journalistes étaient, confortablement, installés. C’était dans l’ordre normal des choses. Le staff technique de Gris Bordeaux avait préparé tout le dispositif matériel pour la séance d’entrainement du frangin de Maodo. En vain. L’enceinte est envahie, au fil des heures, avant l’arrivée du lutteur et ses amis. Ce fut un désordre.
Gris s’est pointé à 19 heures
Dans une marée humaine, un véhicule 4X4, de couleur noire, fonce sur la barrière et force le passage. C’est celui de Gris Bordeaux. Moulé dans un t-shirt de taille XXXL de couleur blanche, une écharpe de la même couleur autour du cou, casquette de couleur bleue-marine, floquée de son nom, vissée sur sa tête, l’adversaire de Balla Gaye 2 est sorti du véhicule avec son frère, Maodo et les autres accompagnants. C’est, sans succès, pour se frayer du chemin dans cette masse. Ils sont, alors, obligés de se mettre au dessus de la bagnole. Et le terrain s’est mis en ébullition. «alléluia, Gris, tu es notre sauveur», scandaient les supporters excités. Impossible de calmer les ardeurs, pour s’adresser à la presse. Même Malick Thiandoum a échoué dans sa tentative. Et plus rien. Ce désordre n’est-il pas un faux pas, avant le combat de ce samedi, face à Balla Gaye 2 ?
Papa Sow et Forza, en vedette
Dans cette atmosphère indescriptible avec une foule incontrôlable, après une très mauvaise organisation, c’est la présence de Papa Sow et de Forza, qui se sont confiés à la presse. Au moins, la presse ne rentre pas bredouille de son expédition de Fass. Accrochés par SourceA, les deux lutteurs ont ravi la vedette à Gris Bordeaux.
Papa Sow : «je demande à Gris de respecter le combat»
Comme un émissaire, Papa Sow, t-shirt rouge, culotte de couleur grise, s’est, froidement, introduit, hier, au terrain chantier. Et à défaut de son mentor, le partenaire de Modou Lô a apporté une réplique à Balla Gaye, quant au timing du combat qu’il a fixé à une minute. «Si Balla Gaye dit qu’il nous accorde 1 minute, c’est juste des propos de lutteur», a-t-il minimisé la menace du lutteur de Guédiawaye. Mais, il ne se réjouit pas d’avance de ce combat. «On fera de sorte que la victoire soit de notre côté. Le combat peut être rapide ou lent. Je demande, juste, à Gris Bordeaux de respecter le combat. On s’entraine et on est prêts sur tous les plans. C’est un combat de lutte, et chacun d’eux peut gagner. Nous sommes conscients que c’est un combat de relance, pour l’écurie Fass», lâche-t-il. Malgré le fait que l’écurie Fass patauge dans la contreperformance, Gris Bordeaux n’a pas à craindre pour sa couronne de Tigre. Peu importe, l’enjeu pour la dernière victime d’Ama Baldé. «Il n’y a pas d’enjeu par rapport à son titre de Tigre de Fass. L’écurie reste unie comme toujours. On prépare le combat, avec beaucoup de contacts. Et ceux qui connaissent Gris, savent que c’est un bon lutteur», a-t-il soutenu.
Forza : «après le coup de sifflet de l’arbitre, Gris va marcher sur Balla Gaye 2»
De la bouche de Forza, blotti dans un blouson ensemble, couleur bleue-ciel et parement jaune, la confiance est de mise à Fass. Certes, pas dans la pensée de Gris Bordeaux, mais le tombeur d’Abdou Diouf de l’Ecurie Balla Gaye ne veut pas tomber dans la provocation du frangin de Sa Thiès, quant au timing d’une minute agité. Il y voit, plutôt, une communication stratégique.
«Nous sommes des lutteurs complets, nous travaillons sur tout : la bagarre et la lutte. Il reste juste à appliquer tout ça, le jour du combat. Si Balla Gaye 2 estime que la rapidité du combat tournerait en sa faveur, il dit ce qui lui semble être utile. C’est juste un souhait. Il se peut, aussi, qu’il veuille éviter quelque chose», a-t-il fait remarquer, au milieu d’une foulée, qui ne veillait qu’à l’arrivée du 3eTigre de Fass.
Forza est, cependant, formel. «Que le combat soit lent ou rapide, cela nous est égal. On fera tout pour amener la victoire à Fass», dira-t-il. Il ne pouvait quitter les journalistes, sans tancer Balla Gaye 2. Le message est clair : «après le coup de sifflet de l’arbitre, on va marcher sur lui »
Papa Djibril GAYE (Stagiaire) et Coura KA (Stagiaire)