Le nouveau ministre italien de l’Intérieur, le très extrémiste Matteo Salvini, est arrivé en Libye ce lundi 25 juin pour parler migrations et passer de nouveaux accords. Une visite surprise qui a lieu alors qu’un mini-sommet européen sur l’immigration s’est tenu ce dimanche à Bruxelles, sans que ses participants puissent arrêter une position commune.
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Tout d’abord, Matteo Salvini utilise cette opportunité pour continuer à faire sa propagande de ministre hyper musclé et hyper connecté. Depuis son départ de Rome lundi matin, Matteo Salvini écrit régulièrement sur son compte twitter.
« Mission en Libye, c’est parti ! », dit un premier message, accompagné d’un selfie à bord de l’avion militaire emprunté pour se rendre à Tripoli. Trois heures plus tard, nouveau tweet : « J’ai rencontré mon homologue libyen Abdulsalam Ashour ! Je vais faire tout pour ressouder l’amitié entre nos deux pays. Je vous tiens au courant ».
Concerne le dossier des migrations, les projets du ministre de l’Intérieur sont de nouer de nouveaux accords financiers, notamment pour bloquer les départs de migrants des côtes libyennes. Cela se ferait en partie avec l’installation de « hotspots » au sud de la Libye, mais aussi en mettant fin aux opérations des ONG qu’il accuse d’aider les trafiquants d’êtres humains.
Au cours d’une conférence de presse à Tripoli, Matteo Salvini a confirmé ses propos, assurant que l’Italie est prête à renforcer ultérieurement les équipements des garde-côtes libyens. Cela pour qu’ils ramènent en Libye tous les migrants qui tenteront de rejoindre les côtes italiennes.