Rude journée mardi 24 avril pour le président de la République française, Emmanuel Macron, qui s’est heurté à l’intransigeance du président américain Donald Trump sur l’accord nucléaire iranien. Malgré toutes les démonstrations d’amitié de ces dernières heures entre les deux dirigeants, les dossiers qui fâchent n’ont pas pu être soldés.
Et le véritable coup de sang de Donald Trump dans le bureau ovale sur l’accord nucléaire iranien – « un désastre, une honte », a-t-il martelé – au tout début des entretiens a nettement rafraîchi l’atmosphère, et en tout cas gommé les sourires de franche camaraderie et de complicité que tous deux avaient affiché dès la descente d’avion du président français lundi après-midi.
Pas d’avancées
Emmanuel Macron, qui assurait il y a deux jours encore qu’il n’y avait pas de plan B, a finalement proposé un nouvel accord sur l’Iran aux contours encore assez flous. Signé sous la présidence Obama, par la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne, les Etats-Unis, la Russie et la Chine d’un côté, la République Islamique d’Iran de l’autre, ce premier accord n’a jamais eu la bénédiction de Donald Trump. Avant même son arrivée à la Maison Blanche, il promettait de déchirer ce texte laxiste. Pour Donald Trump, si l’accord n’est pas durci avant le 12 mai prochain. Le régime des mollahs devra faire face à de nouvelles sanctions américaines.
Pas d’avancée par ailleurs sur les autres dossiers, le commerce et les taxes douanières ou bien encore le climat. Seule concession du président américain qui n’exclut pas de laisser ses troupes un peu plus longtemps en Syrie. Pas facile pour Emmanuel Macron, malgré toute l’amitié, de convaincre un Donald Trump plus que jamais chantre de l’Amérique d’abord.
« Very special relationship »
Le président français devrait retrouver le sourire en s’adressant cet après-midi au Congrès américain, un moment fort de cette visite d’Etat ; un honneur de s’adresser à l’ensemble des élus du Congrès, fait valoir l’Elysée. Le président Macron devra s’exprimer pendant une demi-heure, tout en anglais, à la tribune, pour vanter notamment ce qu’il appelle la « very special relationship », « la relation très spéciale » entre le France et les Etats-Unis : 250 ans d’alliance, une amitié jamais démentie malgré parfois quelques incompréhensions.