Ce vendredi 30 mars 2018 est un jour sombre pour les sympathisants du maire de la capitale. La déception pouvait se lire sur les visages, après que le cours a rendu son verdict. Pire, les pro-Khalifa ont manifesté leur mécontentement, alors qu’ils étaient toujours dans la Salle. Mal leur en a pris. Les gendarmes, habillés à la anti-émeute, leur ont fait regretter cette attitude. Les plus malchanceux ont été roués de coups, conduits manu militari vers la Salle des témoins. Face à une réaction, aussi, énergique, même les plus téméraires ont reculé d’un cran.
Toutefois, loin de renoncer à leur envie de tirer sur tout ce qui bouge, les sympathisants du maire se sont retournés contre la presse. Un journaliste Seneweb et l’un d’entre eux en sont même venus aux mains. Notre confrère ne pouvait supporter le fait que les rebelles aient traité la presse de corrompue. Une autre escarmouche s’est rajoutée à la couche, lorsqu’un reporter de Vox Populi a voulu immortaliser certaines scènes de vie. Un exercice, auquel les partisans du maire de Dakar s’adonnaient à cœur joie. La prochaine fois, notre cher confrère réfléchira bien, avant de prendre une quelconque image, puisqu’il a été pris à parti par les partisans du maire de Dakar. Il est arrivé même que ces derniers se chamaillent entre eux. Décidément, ce vendredi était un jour sans, pour ceux qui croient en l’innocence de Khalifa Sall.
Pourtant, dès les premières lueurs de la journée, c’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’ils ont pris d’assaut les abords du palais de justice. Avant que la dernière audience de leur idole ne soit ouverte, la salle quatre était déjà pleine. Il faisait 9H21 minutes lorsque la Cour a daigné, enfin, se montrer.
Omar NDIAYE
