Depuis l’annonce de leur arrivée au Sénégal, les poupées sexuelles, puisque c’est d’elles qu’il s’agit, font polémique dans presque toutes les capitales de la sous-région. Elles sont des «Love Dolls», qui ont la morphologie d’une belle femme faite de silicone. Elles sont flexibles avec de vrais cheveux et très bien vêtues. Et, n’ont rien à envier aux femmes. Ces poupées de la controverse sont utilisées par certains hommes, pour satisfaire leur libido. SourceA a, dans le cadre de ses reportages sociétaux, tendu son micro aux citoyens qui ont ergoté sur ces partenaires d’un genre nouveau, auxquels certains hommes font recours, de plus en plus.
Reportage!
Elles défraient les passions les plus folles. Sont objet de toutes sortes de fantasme et sont, de plus en plus, au centre de beaucoup de débats. Elles, ce sont les poupées sexuelles. Qu’utilisent certains hommes pour satisfaire leur libido. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître ! Pour aider ses lecteurs à mieux cerner ces poupées sexuelles qui gardent la cote, par ces temps qui courent, votre quotidien SourceA, s’est tapé une petite promenade dans les rues de Dakar pour trouver des interlocuteurs assez réceptifs et enclins à s’épancher sur le sujet. Parmi eux, Junior M. Faye. Interpellé sur le phénomène, le jeune homme, d’une éloquence assez rare chez certains jeunes, ne s’est pas fait prier et donne son avis sans détour. La vingtaine dépassée, de taille élancée et bien sapé, il affirme : « ces poupées sexuelles ne sont pas les bienvenues au Sénégal. D’ailleurs, la culture sénégalaise ne l’acceptera jamais. Imaginez quelqu’un se trimbaler partout avec ça. Il ne sera pas bien perçu par la société ».
Junior Faye: « si les hommes préfèrent satisfaire leur libido avec des poupées, c’est une défaillance de la gente féminine »
Toujours dans le même sens, Junior Faye trouve que c’est fou, à la limite bizarre d’essayer de satisfaire sa libido, avec des poupées. «Cela est dépourvu de sens pour moi», a-t-il lancé. Cependant, il a analysé la question sous un autre angle. Selon lui, si les hommes sont excités, rien qu’à entendre parler de ces poupées, il y a défaillance quelque part.
D’après lui, ce sont les femmes, qui ne réussissent plus à satisfaire les hommes.« Si les hommes préfèrent, maintenant, satisfaire leur libido, avec des poupées, c’est une défaillance de la gente féminine. En plus, les hommes aiment exercer leurs autorités sur les dames, qui sont de, plus en plus, émancipées. De ce fait, ils croient exercer cette autorité sur ces poupées », a-t-il expliqué.
Sur la même longueur d’onde que Junior Faye, Moussa Diao, plus âgé que ce dernier, ne cache pas son désarroi face à ce fait. Très étonné qu’un homme puisse préférer une poupée à la femme, ce célibataire déclare : « c’est la crise des valeurs. Les sensations qu’on a avec les humains ne sont pas comparables à celles qu’on a avec ces objets. C’est la dépravation de la jeunesse. Satisfaire sa libido avec des poupées, c’est grave! ».
Très offusqué, il poursuit son propos en ces termes : « cette pratique n’est pas bonne pour la santé morale, ni pour un être doté de raison. Mais, malheureusement, les gens n’ont plus de vergogne. Nous devons tout faire, pour éviter leur arrivée au Sénégal, pour le bien de tout le monde ». Moussa Diao trouve inacceptable que les gens dépensent beaucoup d’argent, rien que pour s’offrir ces poupées.
Moussa Diao : « c’est la crise des valeurs (…) Satisfaire sa libido avec des poupées, c’est grave! »
« Une telle chose existe ? C’est la fin du monde ! », s’exclame Ousmane. Marié et père d’un enfant, il n’en croit pas ses oreilles. Très étonné, il n’arrête pas de clamer le nom d’Allah. « Pourvu qu’elles ne fassent pas leur entrée au Sénégal. Sinon, beaucoup de femmes vont mourir dans le célibat », murmure-t-il, toujours sous le choc. « Ces gens, qui comptent s’offrir ces poupées, ont-ils pensé à procréer ? » s’est-il interrogé, tout en persistant qu’il préfère, de loin, les femmes en chair et en os.
Qu’en pensent les femmes?
Toute belle, avec une démarche gracieuse et nonchalante digne d’une Sénégalaise pur-sang, Alimatou éclate de rire, lorsqu’elle est interpellée sur l’objet de notre reportage. Aussitôt, elle envoie se promener les friands de ces poupées sexuelles en ces termes : « si certains hommes sont assez inconscients, pour préférer ces poupées à nous, c’est leur problème. De toutes les façons, leur arrivée au Sénégal ne m’ébranle guère. Je connais ma valeur ; tant pis, si certains hommes ne connaissent pas l’importance de la femme. La vraie femme, je dis ».
« S’ils croient qu’ils seront satisfaits par ces poupées, ils se mettent le doigt dans l’œil »
Une autre dame, sous le couvert de l’anonymat, ne cache pas son indignation. Malgré la persistance des klaxons des voitures et des bavardages aux alentours du marché de Tilène, elle a tenu à livrer sa position sur ce fait de société. Mariée, la dame met en garde les hommes : « ceux qui comptent passer le restant de leurs jours avec ces poupées, vont le regretter, amèrement.
«C’est une sottise de croire que ces choses insignifiantes peuvent nous remplacer. C’est absurde»
Poursuivant, la dame, très en colère contre les adeptes de ces poupées sexuelles, renchérit : «nous sommes belles, gracieuses, dociles et bien outillées pour rendre heureux n’importe quel homme raisonnable ». Maintenant, envoie-t-elle balader les hommes qui fantasment de joie avec ces objets sexuels. Pour ce faire, elle lâche : « s’ils croient qu’ils seront satisfaits par ces poupées, ils se mettent le doigt dans l’œil. En plus, c’est une sottise de croire que ces choses insignifiantes peuvent nous remplacer. C’est absurde ».
Oustaz Iran Ndao: « c’est de la pure folie humaine; (…) un manque de confiance en soi et un manque de dignité humaine »
Interpellé pour donner son avis sur le phénomène, c’est un Oustaz Iran Ndao égal à lui-même, qui s’est exprimé. Fidèle à son style direct et son franc-parler, quand l’envie de dire des choses sans tabou l’en démange, Iran Ndao préfère rassurer les femmes. « C’est de la pure folie humaine. Comment peut-on satisfaire son désir avec une chose, qui ne respire pas ?», se demande-t-il. Dans tous les cas, dit le prédicateur, «cela n’a aucun sens». Aussi, fustige-t-il, fermement, ce phénomène. Selon Iran Ndao, ceci est dû à « un manque de confiance en soi et un manque de dignité humaine ».
« Je dis juste aux femmes de ne pas s’en faire. Car les hommes qui ont des penchants pour ces poupées sont des malades », tente-t-il de rassurer les femmes. Avant d’assommer les hommes en ces termes, « Au lieu d’essayer d’aller de l’avant et d’être responsables vous préférez retourner dans le passé en faisant ces pratiques immorales qui ne sont pas dignes d’un croyant ; c’est décevant ».
Iran Ndao : «je dis, juste, aux femmes de ne pas s’en faire. Car les hommes, qui ont des penchants pour ces poupées, sont des malades»
D’après les informations en possession de SourceA, ces « bimbos » coûtent les yeux de la tête. Le prix affiché en euros varie de 1600 à 2500 euros. Selon que la poupée est customisée ou pas. Tout
Maguette NDAO Sourceainfo.com