Le Horoya AC est inquiet de l’intensification et du rythme élevé à l’entrainement de Khadim Ndiaye pour être utile à Aliou Cissé, Sélectionneur national du Sénégal dans la perspective du Mondial 2018.
Aliou Cissé a laissé entrevoir son inquiétude, dans la presse, concernant la performance de ses gardiens de buts. «C’est vraiment un cas, qui m’inquiète, énormément. Avec Tony Silva, on ne cesse d’en parler», a martelé le technicien dans la presse. La situation est compliquée, mais pas dramatique.
Il y a une lueur d’espoir. «Il n’y a que Khadim Ndiaye, qui joue avec le Horoya AC et Pape Seydou Ndiaye, avec le Jaraaf. Le reste, c’est un peu plus difficile», précise-t-il.
Malgré le fait qu’il ne soit pas, directement, indexé dans ces remarques, le portier du Club guinéen ne veut pas verser dans l’euphorie. «Je ne suis pas sûr d’être du Groupe des Lions qui ira au Mondial en Russie», confie-t-il, souvent, à la presse, histoire de dire qu’il doit, forcement, gagner sa place. Et, Aliou Cissé ne lui a rien garanti.
A cet effet, l’ancien portier du Jaraaf de Dakar se défonce, non seulement, dans les séances d’entrainement du Club champion en titre de Guinée, mais aussi avant et après ces séances. «On n’a jamais vu Khadim Ndiaye bosser autant à l’entrainement. Il est le premier à être au terrain et le dernier à le quitter. Il a élevé son rythme. C’est tout bénéfique pour le Club. Mais à force de cumuler les efforts, c’est un risque», s’inquiète un confrère guinéen, lors du passage du Horoya AC à Dakar, pour affronter Génération Foot en match-retour des 16es de finale de la Ligue des Champions.
En Club, Kadim Ndiaye a deux préparateurs spécifiques
Le Horoya AC est très satisfait de Khadim Ndiaye, qui le représente au sein de la Sélection sénégalaise. A cet effet, dit-il, Mbaye Touré, le chargé des recrutements des Rouge et blanc, club d’Antonio Souaré, a le devoir moral vis-à-vis du Sénégal, pour rendre son portier compétitif. Pour cela, le Club de Matam (ndlr : quartier de la banlieue de Conakry) a mis à la disposition du natif de Louga, deux entraineurs. Il s’agit de Kemoko Camara, ancien international guinéen, qui a participé à quatre Coupe d’Afrique des Nations, mais aussi du Marocain, Mohamed Aziz, en même temps préparateur des gardiens du Syli national A. «Kemoko Camara n’est plus à présenter. Mohamed Aziz est un diplômé et a travaillé avec beaucoup de clubs marocains. Ces deux en sont beaucoup pour la performance de Khadim Ndiaye en club comme en sélection», confie-t-il. Notre interlocuteur, qui a fait venir une forte colonie de Sénégalais au sein du Horoya AC, ne s’inquiéte pas pour autant quant au rythme et à l’intensité dans le travail de Khadim Ndiaye. «C’est vrai que c’est un bosseur, habituellement. Mais, il a élevé le rythme de sa préparation pour figurer sur la liste d’Aliou Cissé. C’est une évidence. Et nous sommes très confiants à le voir, ainsi», dira-t-il.
L’inquiétude sur le niveau du Championnat guinéen
«En dépit du fait qu’on joue, régulièrement, et trois fois dans la semaine, dans le Championnat d’élite en Guinée», Mbaye Touré explique «on est convaincu que certains observateurs doutent toujours du niveau de compétition dans notre pays». Pour lui, on se tromperait, en se fiant sur la domination du Horoya AC en Championnat. «Certes, il y a un fossé entre nous, leader, et nos poursuivants directs (ndlr : il a 8 points d’écart avec le Hafia FC, son dauphin à 20 journées), mais cela ne prouve, aucunement, pas que le niveau est bas. Si c’est le cas, on n’ira pas loin en Afrique. Mais nous y sommes et fréquemment. Aussi, il fait savoir que le Horoya AC est un club professionnel ; après le terrain, on fait les classes. Et nous avons aussi un entraineur expérimenté», a-t-il analysé. Et de promettre que : «Khadim Ndiaye fera mentir beaucoup d’observateurs qui s’inquiètent du niveau du Championnat guinéen ».
Le sac des Lions, la superstition
Khadim Ndiaye vit, déjà, le Mondial. Ses comportements en club ne passent pas inaperçus et attestent de sa détermination et sa volonté. «Il arrive à l’entrainement avec la musique sénégalaise a fond. On est obligé d’écouter le Mbalax», renseigne-t-il. Depui
Issiaka TOURE