La crise, qui sévit dans l’éducation, depuis, maintenant, quelques années, ne laisse personne indifférent. Pour preuve, le Groupe parlementaire «Liberté et Démocratie» s’est entretenu avec «l’Intersyndicale pour la défense de l’école et des enseignants». Afin de soumettre les préoccupations des enseignants à l’Assemblée nationale pour une sortie de crise définitive.

Le Groupe parlementaire «Liberté et Démocratie» n’est pas indifférent à la crise, qui sévit, depuis quelques années, dans l’éducation. En effet, Me Madické Niang et ses collègues, qui se réclament «députés du peuple», comptent entamer, d’ores et déjà, des discussions auprès des différentes Intersyndicales de l’éducation nationale, afin de trouver des solutions, face à ces problèmes qui gangrènent ce secteur, depuis quelques années. A cet effet, hier (jeudi 8 mars), ils ont rencontré «l’Intersyndicale pour la défense de l’école et des enseignants». Leurs discussions se sont articulées autour de deux points essentiels, à savoir : la plateforme revendicative des enseignants et l’exclusion illégale d’une partie des Syndicats des négociations par le Gouvernement.

 A l’issue des échanges, le Président du Groupe parlementaire libéral, Me Madické Niang, a précisé que leur démarche n’est pas dictée par des motivations politiciennes. Selon lui,«ils ne sont pas des députés qui restent cloitrés à l’Assemblée nationale»«Nous avions dit que nous allions prendre en compte les préoccupations du peuple et les remonter au niveau de l’Assemblée nationale, descendre sur le terrain pour dénoncer les maux qui gangrènent notre société», a-t-il rappelé.

Poursuivant son propos, l’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux sous le régime de Wade affirme : «cette fois ci, nous avons choisi le secteur de l’éducation ; c’est par l’éducation que la différence est faite. L’éducation est en crise, en ce moment. Et la crise est profonde, c’est pourquoi, nous avons demandé à rencontrer les Intersyndicales. Aujourd’hui, nous avons commencé avec l’Intersyndicale pour la défense de l’école et des enseignants».

Il a, par ailleurs, annoncé que le document, qui leur sera remis à la suite de leurs discussions avec «l’Intersyndicale pour la défense de l’école et des enseignants» sera déposé au niveau de l’Assemblée nationale. «Nous allons remonter leurs préoccupations ; d’abord, au passage du Premier ministre, mais aussi par des questions écrites et orales», promet-il. Avant d’accuser le Gouvernement de Macky Sall d’être le seul responsable de cette crise de l’éducation, qui perdure. A l’en croire, «l’école est en crise profonde, parce que le Gouvernement ne respecte pas ses engagements. Sur tous les plans, sur le plan de la rémunération, sur le plan de la réalisation des infrastructures, sur le plan de la formation des enseignants».

En outre, conscient du fait que son Groupe parlementaire soit minoritaire à assemblée nationale, Me Madické Niang affirme : «nous sommes une minorité, mais une minorité qui se fait entendre, parce que nos interventions sont des informations bien fournies, qui prennent en compte le vécu des Sénégalais ; donc, ils sont obligés de nous entendre. Je suis sûr que nous sommes en mesure d’influencer, énormément, au niveau de l’Assemblée nationale. Nous le ferons dans l’Hémicycle, nous le ferons au contact des populations, nous le ferons, également, à travers les médias».

Pour sa part, Cheikh Diop, le Porte-parole de «l’Intersyndicale pour la défense de l’école et des enseignants» s’est voulu très clair. Il réclame la satisfaction de leurs revendications, avant de dénoncer le comportement du Gouvernement à l’égard des Syndicats de l’enseignement. «Le premier point, c’est la politique d’exclusion du Gouvernement qui est, nous le rappelons, illégale, car violant, tout simplement, la Constitution, la Convention 98 de l’Organisation internationale du travail, ainsi que d’autres textes réglementaires. Le Gouvernement, se fondant sur l’arrêté organisant les élections de représentativité des enseignants, a décidé, de façon unilatérale et illégale, d’exclure une partie des Organisations syndicales», dit-il.

Toutefois il a une lueur d’espoir, quant à une éventuelle prise de conscience du Gouvernement, pour rectifier le tir sur l’injustice qu’ils sont en train de subir. «Nous espérons qu’ils vont rectifier le tir, nous nous plaignons, souvent, que le Gouvernement viole les textes réglementaires», espère-t-il. S’agissant des accusations, selon lesquelles les enseignants ont, toujours, une nouvelle revendication, M. Diop nie en bloc. «On nous reproche d’avoir de nouvelles revendications, ce qui n’est pas vrai ; la revendication principale que nous avons tous, c’est le respect des accords, auxquels le Gouvernement a, librement, souscrit, en février 2014, en les qualifiant même de réalistes et réalisables.  C’est tout ce que nous demandons», a-t-il expliqué.

Maguette NDAO

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