C’est une énième page sombre du Sénégal. En effet, alors que le crash de l’appareil Sénégal Air demeure encore intact dans la mémoire collective, tout comme l’absence de toute sanction, depuis la publication du Rapport d’enquête, voilà qu’un autre hélicoptère s’écrase. Même si, jusqu’à ce que nous mettions sous presse, des informations de SourceA parlent de six pertes en vies humaines, au détour de cette tragédie, il reste que le bilan pourrait s’alourdir. Parce que seules sept personnes ont été sauvées, en attendant de savoir ce que les recherches donneront, dans les prochaines heures. C’est sur le chemin du retour du transfèrement de la dépouille de Jacob Sagna à Ziguinchor, frangin de l’ancien ministre d’Etat Robert Sagna, que l’hélicoptère MI 17 de l’Armée sénégalaise s’est écrasé au large de Missirah. Avec à son bord, vingt personnes.

Moins de deux ans après le crash du 6V-AIM avec les membres d’équipage et les enregistreurs de vol, voilà que pointe une autre tragédie. Il s’agit de l’hélicoptère MI 17, qui revenait de Ziguinchor. Avec son bord, vingt personnes. Dont les six, selon les informations en possession de SourceA, au moment où nous mettions sous presse, ont, déjà, la perdu la vie.

Autre certitude : l’hélicoptère de l’Armée sénégalaise de type ML 17 procédait au transfèrement de la dépouille mortuaire du frère de Robert Sagna, en l’occurrence Jacob Sagna. Le frangin du leader président du Rsd/Tds est décédé, ce dimanche, à Dakar, des suites d’une maladie. Quant aux raisons qui ont causé ce drame, elles sont, pour le moment, inconnues. Le drame survenu, ce mercredi, dans la soirée, s’est produit au large de Missirah. Il avait à son bord vingt passagers. Parmi eux, il y avait quatre membres d’équipage et seize passagers.

Les piroguiers qui ont découvert le drame, aux premières heures du crash

Des piroguiers qui trainaient dans les parages ont été les premiers à arriver sur les lieux du drame. Ils ont secouru sept personnes. Ils les ont toutes extirpées de l’appareil. Aux dernières nouvelles, ces personnes étaient toujours en vie. En ce qui concerne les autres passagers, la DIRPA, jointe par téléphone par SourceA, affirme que ses éléments basés dans ladite localité sont en train de leur venir en aide. Tout de même, la Cellule de communication des Armées n’était en mesure de dire si effectivement ces passagers sont sortis sains et saufs de l’accident.

L’appareil est tombé dans la mangrove si l’on se fie toujours, aux informations livrées à SourceA par la Direction des relations publiques des armées. La  localité se trouve dans la commune de Toubacouta, dans le département de Fougndiougne qui se trouve dans la région de Fatick.

C’est sur le chemin du retour, après le transfèrement de la dépouille mortuaire du frangin de Robert Sagna

Quelques heures après le drame, le Gouvernement du Sénégal a déclaré : «un hélicoptère de transport de l’Armée de type Mi-17, immatriculé 6WHTA, ralliant Ziguinchor-Dakar, s’est écrasé près de Missirah (dans la zone des Mangroves), région de Fatick, lors d’une mission de service social».

Poursuivant, le même communiqué renseigne : «dès réception du message de détresselancé par un aéronef, toutes les équipes techniques des services aéronautiques sénégalais se sont rendues au Centre régional de navigation aérienne de l’ASECNA, pour suivre la situation en relation avec l’Etat-major de l’Armée de l’Air, tout en rendant compte en continu au Chef de l’Etat, Chef suprême des Armées”.

Le texte renchérit : «le Chef de l’Etat a aussitôt instruit le Gouvernement et le Chef d’Etat-major Général des Armées, de mettre en place une commission d’enquête, afin de déterminer les circonstances de l’accident.

 

Selon les dernières informations fournies par les secours dépêchés immédiatement sur place, six (6) personnes ont perdu la vie, lors de l’accident. Les autres passagers, qui ont été blessés, sont au nombre de 14 dont trois (3) grièvement. Les personnes blessées sont, actuellement, prises en charge par le Groupement national des Sapeurs Pompiers et sont en cours de transfert vers l’Hôpital régional de Kaolack”.

Morceaux choisis du Rapport du Bureau d’enquête et d’analyse

Pour rappel, en 2017, il a été rendu publiques les conclusions du Rapport technique de l’accident aérien entre un avion de Sénégal air et un Boieng de la Compagnie aérienne CEIBA en septembre 2016. Mais depuis lors, aucune sanction officielle n’a été prise, après ce drame qui aura coûté la vie à sept personnes.

Le Directeur du Bureau d’enquête et d’analyse pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) du Sénégal, Amadou Lamine Traoré, qui avait fait face à la presse, en 2017, avait estimé que la disparition de l’avion de la compagnie privée sénégalaise Sénégal Air avec les membres d’équipage et les enregistreurs de vol limite les possibilités d’analyse des facteurs causaux de son accident avec le boieng de la compagnie CEIBA en septembre dernier.

L’avion d’évacuation médicale de Sénégal Air ralliait Dakar en provenance du Burkina Faso et s’était abîmé en mer avec sept personnes à son bord après son abordage avec l’avion de CEIBA.

« L’équipage de HS 125 est resté inerte après l’abordage. Il n’a plus répondu aux messages et n’a pas non plus atterri à Dakar comme prévu. Un problème de dépressurisation pourrait, probablement être à l’origine de sa passivité. Seuls les enregistreurs de vol du HS 125-700 A auraient pu nous édifier« , a expliqué M. Traoré.

Selon lui, les enquêtes ont révélé que les deux avions devaient se croiser « au niveau de vol (FL) 340= 34000 ft = 10400m ».

« Ces deux appareils devaient emprunter la même route (UA601) entre Bamako et Dakar avec un écart de niveau de 1000 ft/ 305m selon leur plan de vol respectif », a expliqué le directeur du BEA, en soulignant que l’avion de Sénégal Air « n’a pas respecté son FL (niveau) de vol lors du croisement avec le Boeing 737-800« .

Omar NDIAYE

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