La défaite concédée en finale de la Coupe de France face au Stade Rennais a fragilisé la position de Thomas Tuchel au sein du PSG.
La coupe est pleine. Éliminé dès janvier de la Coupe de la Ligue par la lanterne rouge de Ligue 1, renversé par l’équipe bis de Manchester United en Ligue des champions, le PSG a donc enchaîné avec une défaite aux tirs au but en finale de la Coupe de France face au Stade Rennais après avoir pourtant compté deux buts d’avance après seulement 25 minutes de jeu. Une succession d’échecs qui, ajoutés au parcours cahin-caha en championnat lors de la deuxième moitié de saison, vaut à Thomas Tuchel d’être pointé du doigt.
Alors que l’entraîneur allemand dispute finalement à Unai Emery cru 2016-17 la palme de la pire saison du club de la capitale dans l’ère QSI, la première moitié d’exercice parfaite des Parisiens, quand bien même les champions de France ont dû lutter pour sortir de leur groupe en Ligue des champions, semble dater d’une autre époque. L’ancien entraîneur de Dortmund peut certes se réfugier derrière certaines circonstances atténuantes au premier rang desquelles un effectif trop limité et les nombreuses blessures qui ont accablé les rangs parisiens, dont Neymar et Edinson Cavani, mais c’est bien avec la MCN, certes encore convalescente, que le PSG a abandonné sa Coupe de France aux Bretons.
Tuchel va devoir s’expliquer
Mais une fois encore incapable – ce qui avait déjà été le cas au Parc des Princes face aux Red Devils – de sortir de ses schémas préférentiels, dont la défense en zone sur coups de pied arrêtés et un milieu de terrain ouvert à tous les vents malgré la forme physique plus que précaire de ses troupes, Thomas Tuchel ne peut cette fois être exempt de tout reproche. « Les entraînements sont très, très légers depuis la défaite contre Manchester United, a d’ailleurs regretté un membre du club auprès de RMC Sport. Alors oui, il y a les blessures qui n’aident pas, mais les joueurs se disent cramés car ils ne bossent plus vraiment au centre d’entraînement. »
A en croire RMC Sport, si le fiasco en Ligue des champions n’avait pas empêché le technicien allemand de se voir proposer une prolongation de contrat qui devrait être effective mi-juillet, les décideurs qataris, qui ont œuvré pour sa venue l’été dernier, commenceraient à s’interroger sur sa capacité à mener le PSG vers le succès. Alors que son maintien à la tête du club parisien apparaissait comme une certitude, ce serait moins le cas aujourd’hui et l’ancien défenseur ne serait plus « à l’abri d’une décision forte de Doha ». « Je veux continuer », a-t-il asséné après le couac face au Stade Rennais. Il devra dans tous les cas défendre son bilan et apporter ses explications auprès de ses dirigeants dans les prochains jours. Et s’il espérait peser dans les décisions sur le front des transferts, il aura bien moins son mot à dire qu’espéré…