C’est à l’image de plusieurs villages situés dans la Commune d’Oulampane. Et Kadiandiou n’échappe pas aux difficultés, auxquelles beaucoup de contrées font face dans le département de Bignona. Ainsi, lors du Congrès villageois, les fils du terroir se sont prononcés sur les maux qui rendent la vie dure, dans cette partie du Fogny. Des maux qui ont pour noms manque d’eau potable, de routes, absence de soins sanitaires et de Collège d’enseignement.
Après leur retour dans leurs villages respectifs, plusieurs contrées de l’Arrondissement de Sindian, situé dans le département de Bignona, éprouvent d’énormes difficultés pour s’en sortir. Parce que confrontées à de nombreux problèmes pour mener une vie paisible.
Pour Nouha Diémé qui porte la parole des villageois, les problèmes sont multiples dans leur village de Kadiandiou. «Les populations ne parviennent pas à trouver de l’eau de potable. Il faut faire une dizaine de kilomètres pour s’en approvisionner. Le liquide précieux est devenu une denrée très rare», explique M. Diémé. Qui relève que les animaux sont les principales victimes de ce manque d’eau. «Ils meurent, à cause de la soif», peste-t-il.
«Nos épouses sont épuisées. Elles font des dizaines de kilomètres, à charrette, pour trouver de l’eau. C’est inadmissible», ajoute la voix autorisée des villageois.D’ailleurs, ces derniers demandent à la nouvelle équipe gouvernementale de leur venir en aide, en leur construisant des puits modernes, à défaut d’un forage.
Dans le même sillage, les populations de ce village de l’Arrondissement de Sindian déplorent l’enclavement de leur terroir causé par l’état de dégradation avancé de leurs pistes de production. «On n’a pas de routes, encore moins de bonnes pistes. Celles qui existent sont ensablées et sont presque impraticables», expliquent les notables dudit village. Qui, encore une fois, ont lancé un appel solennel aux autorités du pays.
«En période hivernale, nous sommes coupés du reste de la région de Ziguinchor. Les charrettes rencontrent d’énormes difficultés pour circuler dans ces pistes de production, à fortiori les véhicules», soutient-il. Et d’ajouter : «nos fruits pourrissent, sous nos yeux, impuissants. Alors que si on avait de bonnes routes, on pourrait évacuer nos récoltes à Ziguinchor ou Bignona. Mais tel n’est pas le cas. Nous sommes à un mois de la récolte des mangues. Mais, malheureusement, les moyens d’évacuation font défaut. La grande partie de cette récolte va pourrir et ce sont les animaux qui en bénéficieront».
Toujours dans cette avalanche de doléances, figure en bonne place le problème sanitaire. «Le Centre de santé le plus proche se trouve à vingt kilomètres. Et les évacuations se font par charrette, avec tout le risque que cela comporte», indiquent les notables de Kadiandiou, lors du congrès Villageois. Pour terminer, ces derniers ont demandé la construction d’une Case de santé et un collège dans leur village.
Malang FATY SourceA